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, infection et obstruction. La pathogénie est multifactorielle. Les calculs se forment initialement dans le rein et suivent le conduit urinaire. Ils se bloquent généralement à 3 niveaux: à la jonction pyélo-urétérale, au croisement de l'uretère et des vaisseaux iliaques, et à la jonction urétéro-vésicale. Les calculs sont de 4 types: calciques (80%), uriques (5%), cystiniques (2%) et calculs de struvite.
Épidémiologie : facteurs genetique héréditaires: Calculs cystiniques: homocystinurie chez l'enfant , l'age de prédilection entre 30 et 50 ans, avec un pic au cours de la 3ème décennie ,chez le sujets âgés les complications sont plus fréquentes . sexe de prédilection dépend du type de calcul : le calculs calciques 3 homme pour 1 femme , calculs de struvite femme > homme.
Étiologie:
- Sursaturation de l'urine en sels lithogènes
- Calculs calciques: hypercalciurie (idiopathique, hyperparathyroïdie, hyperthyroïdie, syndrome de Cushing, sarcoïdose, tumeur maligne, maladie de Paget), déshydratation, intoxication à la vitamine D, hyperoxalurie, hypocitrurie, acidose tubulaire distale
- Calculs uriques: faible diurèse, pH urinaire acide, hyperuraturie (goutte, régime riche en purines, lyse cellulaire majeure, syndrome de Lesh-Nyhan)
- Calculs cystiniques: homocystinurie
- Calculs de struvite par pH alcalin, en règle secondaires à une infection à germes uréasiques (Proteus mirabilis)
Facteurs de risque:
- Facteurs intrinsèques: acidose tubulaire rénale, cystinurie, anomalies génétiques
- Facteurs extrinsèques: géographiques, climatiques et saisonniers, faible hydratation, régime hyperprotidique, vie sédentaire
Signes cliniques: le diagnostique est clinique + radiologique + biochimique , parfois asymptomatique (découverte radiologique fortuite)
- Infections urinaires récidivantes
- Colique néphrétique : douleur lombaire irradiant en bas et en avant, sans position antalgique, accès paroxystique , hématurie .
- Signe digestif: iléus réflexe
Diagnostic différentiel:
- Colite
- Salpingite
- Pancréatite
- Cholécystite
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- Pyélonéphrite aiguë
- Occlusion intestinale
- Péritonite aiguë
- Gastroentérite
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- Nécrose papillaire rénale
- Sigmoïdite diverticulaire
- Ulcère gastroduodénal
- Appendicite aiguë
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Examens complémentaires :
1- Bilan biologique :
- NFS (recherche de signes d'infection); fonction rénale (créatininémie, urée sanguine)
- ECBU: hématurie presque constante, pyurie, bactériurie, présence de cristaux, pH acide (calculs d'acide urique ou de cystine) ou alcalin (struvite)
- Bilan phosphocalcique, uricémie-uraturie selon la nature du calcul
- En fonction du contexte, mesure de l'excrétion urinaire d'oxalates, de citrates
2- Analyse biochimique du calcul :
Calcium |
struvite |
acide urique |
cystine |
60 , 80% |
15 , 20% |
5% |
1 , 3% |
3- Examens radiologiques:
- ASP (face incidences obliques): 90% des calculs sont radio-opaques; les calculs de phosphate de calcium sont les plus radio-opaques, puis les calculs d'oxalate, de struvite et de cystine. Les calculs d'acide urique sont radio-transparents. Le diamètre du calcul doit être de 2 mm au moins pour être visible sur un ASP.
- UIV: évalue le degré d'obstruction, détecte les calculs radio-transparents, apprécie la morphologie de la voie excrétrice et la fonction du rein controlatéral. Les tomographies peuvent révéler un calcul masqué sur l'ASP par des gaz ou des matières.
- Échographie rénale: utile au diagnostic et à l'appréciation du retentissement rénal • Urétéro-pyélographie rétrograde (rarement nécessaire) en cas de doute diagnostique ou d'allergie à l'iode
- Scanner: intérêt pour le diagnostic différentiel d'un calcul urétéral. Peut aider au diagnostic en cas de calcul radio-transparent ou de suspicion de tumeur de la voie excrétrice.
Traitement : hospitalisation dans les formes graves
- Sédation de la douleur : antalgiques (parfois jusqu'aux morphiniques)
- AINS en cas de colique néphrétique
- Antispasmodiques
- En cas de lithiase calcique par hypercalciurie: hydrochlorothiazide
- En cas de lithiase urique par hyperuraturie: allopurinol
- Alcalinisants urinaires (bicarbonate de sodium, trométamol, citrate de sodium, pipérazine) pour obtenir un pH urinaire = 7
- Restriction hydrique en période douloureuse, boissons abondantes en dehors des périodes douloureuses
- Tamisage des urines
- Traitement de la lithiase
- Néphrolithotomie percutanée: calculs > 3 cm rénaux ou de l'uretère sous-pyélique
- Urétéroscopie: calcul urétéral après échec de lithotriptie extracorporelle
- Lithotriptie extracorporelle: absence d'infection et de troubles de la coagulation, calculs < 3 cm
- Chirurgie à ciel ouvert: de moins en moins employée. Calculs coralliformes, calculs urétéraux volumineux, échecs des techniques précédentes, anomalie anatomique à l'origine de la formation des calculs
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- Traitement selon le type de calcul
- Calcul calcique par hypercalciurie idiopathique: diurétiques thiazidiques
- Calcul calcique par hyperuricosurie: régime, allopurinol
- Calcul calcique par hyperparathyroïdie primaire: chirurgie parathyroïdienne
- Calcul calcique par hypercalciurie secondaire à une hyperthyroïdie, un syndrome de Cushing, une sarcoïdose, une tumeur maligne, la maladie de Paget: traitement de la cause
- Calcul calcique par hyperoxalurie intestinale: colestyramine, charge orale en calcium
- Calcul calcique par hyperoxalurie héréditaire: boissons abondantes, pyridoxine
- Calcul calcique idiopathique: boissons abondantes, phosphore per os
- Calcul d'urates avec hyperuraturie: alcalinisants urinaires, allopurinol
- Calcul de cystine: apports liquidiens massifs, alcalinisation urinaire, parfois D-pénicillamine
- Calculs de struvite: chirurgie d'une lithiase coralliforme, traitement antibactérien adapté
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Prophylaxie diététique :
- Régime pauvre en graisses animales
- Riche en fibres (son)
- Boissons abondantes en l'absence de douleurs
- Autre régime en fonction de la nature du calcul : pauvres en purine en cas d'hyperuraturie , régime pauvre en méthionine en cas d'hypercystinurie.
Surveillance:
- ASP: surveillance de la progression du calcul dans l'uretère (1 fois/semaine) puis régulièrement pour dépister une éventuelle récidive
- UIV au décours de la crise
- Tamisage des urines jusqu'à recueil du calcul
- Généralement résolution en moins d'un mois
Complications:
- Obstruction complète; dilatation de la voie excrétrice; insuffisance rénale
- Infection
- Récidive
Évolution : guérison en règle générale, 80% des calculs sont émis dans les 48-72 h , récidives jusqu'à 50% dans les 5 ans .
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